2014

Un virtuose de 13 ans entre au Conservatoire
La Marseillaise

5 mai 2014 

Ilan Zajtmann fait partie du centre de formation Piano Cantabile et intègre l’école de Lyon.

C’est avec fierté que Bernard d’Ascoli, directeur artistique de l’académie de piano Piano Cantabile, fait part de l’entrée au Conservatoire supérieur de musique de Lyon d’un de ses protégés âgé seulement de… 13 ans.

« Ilan Zajtmann, le plus jeune de nos pianistes, vient d’accomplir l’incroyable exploit de réussir ce concours d’entrée, commente le professeur, soliste et pédagogue de premier plan. Son immense talent, et sa concentration si étonnante pour un enfant de son âge, lui ont permis de se retrouver parmi les seuls cinq pianistes retenus cette année sur une cinquantaine d’inscrits. »

Pianistes de tous pays de 16 à 28 ans

Le concours d’entrée de ce conservatoire supérieur, l’un des deux seuls en France avec Paris, est ouvert aux pianistes de tous pays, de 16 à 28 ans. Ilan a en fait dû bénéficier d’une dérogation pour avoir le droit de participer. « Si tout se passe donc comme prévu, il devrait obtenir son Master dans quatre ou cinq ans, en même temps que son baccalauréat… », poursuit Bernard d’Ascoli.
Deux semaines plus tôt, Ilan avait déjà remporté le Premier Prix du Concours international de Montrond-les-Bains (Loire), dans la catégorie « grand prix jeunes talents » des moins de 26 ans. Là encore, il se trouvait confronté à des pianistes dont certains étaient deux fois plus âgés que lui.

A noter que l’académie de piano aubaganise avait déjà, en 2011, aidé la sœur d’Ilan, Sarah, à entrer au même Conservatoire supérieur de Lyon à l’âge de 14 ans…

Cours d’interprétation et de perfectionnement instrumental

Piano Cantabile est un centre de formation à visée professionnelle qui propose, tout au long de l’année, des cours d’interprétation et de perfectionnement instrumental à de jeunes pianistes très avancés, diplômés d’un cycle spécialisé de conservatoire. « Notre but essentiel est d’accompagner, de la façon la plus équilibrée possible, la progression de ces talents hors du commun, en gardant avant tout le souci du long terme », détaille le directeur artistique.

Une académie qui a récemment permis à Marjorie Saunier, 18 ans, d’intégrer début avril la Haute École de musique de Genève. Par ailleurs, Matis Cathignol, autre prodige de 13 ans qui vient de rejoindre Piano Cantabile, a pour sa part décroché la semaine dernière un Premier Prix dans une autre épreuve internationale, le Concours Flame de Paris, dans la catégorie des moins de 14 ans.

F.C.


Piano Cantabile : Bernard d’Ascoli, formateur de talents
La Provence

10 mai 2014

L’association créée en 2001 est devenue un tremplin pour les jeunes musiciens

La maison est blottie au pied du Garlaban au milieu d’un jardin et du chant des oiseaux. Bernard d’Ascoli et son épouse, Eleanor Harris, nous y accueillent dans une grande pièce où deux pianos l’annoncent dès l’abord : ici la musique est reine !

“C’est en 2001 que l’idée m’est venue de créer l’association Piano Cantabile, rappelle Bernard. Je m’étais rendu compte du fossé qu’il y avait entre le niveau demandé par les conservatoires de région pour l’obtention du Dem (Diplôme d’études musicales) et celui, beaucoup plus sélectif, exigé par les deux conservatoires nationaux, celui de Lyon et celui de Paris. Il m’a paru alors qu’il manquait un outil de formation, une classe « prépa » pour ainsi dire, pour les jeunes désirant faire de la musique sur un plan professionnel”.

80 élèves ont réussi leur carrière

À ce jour, 80 élèves de Piano Cantabile ont réussi leur carrière grâce au dévouement de Bernard et d’Eleanor, à qui ils expriment volontiers leur reconnaissance : “Aucun équivalent d’un tel niveau et d’une telle qualité n’existe à ce jour en France”, souligne Célimène Daudet, aujourd’hui professeur de piano au conservatoire de Paris VIIIe. “Piano Cantabile m’a apporté un précieux soutien, une écoute exceptionnelle, une grande exigence et en même temps une mise en confiance comme je n’en avais encore jamais rencontré”, ajoute Bertrand Massei, aujourd’hui professeur au conservatoire de Toulon.

Les élèves de Piano Cantabile ont au plus, 35 ans, mais beaucoup sont bien plus jeunes, cinq ont moins de 16 ans, ce sont des prodiges comme le dit avec une certaine tendresse Bernard d’Ascoli : “J’accompagne en ce moment un frère et une sœur, Sarah et Ilan Zajtmann qui viennent d’une famille de musiciens. J’ai commencé à m’occuper de Sarah quand elle avait 10 ans et j’ai pris Ilan à 9 ans. ” Le jeune Kim Bernard d’Hyères, est en revanche issu d’une famille sans lien avec la musique. Il a donc besoin d’autant plus que l’on s’intéresse à lui et c’est ce que fait Piano Cantabile avec qui Kim a commencé à travailler à 9 ans.

À la question: qu’est-ce que le talent chez des enfants aussi jeunes ? Bernard répond : “C’est une question complexe mais je dirais que c’est un don d’imitation, une capacité à reproduire une phrase musicale, un enthousiasme sans lequel on ne fait rien. Ces enfants-là comprennent la musique de l’intérieur. Il faut savoir nourrir leur envie. Ils sont souvent brillants dans d’autres disciplines comme les mathématiques, mais ce n’est pas toujours le cas. “

Piano Cantabile peut fonctionner grâce à des subventions : Ville d’Aubagne et Conseil régional. Cependant en ces temps difficiles, la Région réduit son aide d’année en année : “Nous sommes passés de 20 000 euros à 10 000 en quatre ans, et le Conseil général ne nous subventionne plus du tout”, regrette Bernard.

Lorsque les jeunes prodiges ont grandi, Bernard et Eleanor continuent à les suivre ponctuellement, avant un concert, avant un concours, pour la préparation d’un disque par exemple. “Parmi mes anciens élèves, un travaille à Vienne, un autre à Genève, un à Lausanne, un à Bruxelles. Ils choisissent la plupart du temps des villes francophones pour des raisons de langue, bien entendu. “

Avec ses horaires souples, adaptés à chacun, et la grande disponibilité de Bernard, Piano Cantabile offre un tremplin à de jeunes musiciens hors pair. Il faut espérer que, malgré la crise, l’association pourra continuer à dispenser un enseignement d’exception dont notre région peut légitimement être fière.

Annie Monville


Les grands noms de demain en avant première à Liszt en Provence
Le Dauphiné

22 juillet 2014

Coup d’essai, coup de maître pour l’association Liszt en Provence ! Dimanche soir, les mélomanes venus prendre place dans le cadre intimiste des salons du château St Estève ont pu découvrir les grands noms du piano de demain. Présentés par l’association Piano Cantabile et ses créateurs passionnés, Bernard d’Ascoli et Eleanor Harris, quatre jeunes prodiges, parmi les quelque 80 pianistes formés depuis 2000, ont, le cœur en émoi, apprivoisé le grand fazioli. Mathis Cathignol, 13 ans, a bien vite laissé courir ses doigts sur le clavier pour maîtriser de façon magistrale Dutilleux, (Choral et variations), véritable architecture musicale, puis se laisser aller avec Debussy et Chopin.

Ovation pour ce si jeune artiste «qui apprend extrêmement vite», comme l’a souligné son mentor. C’est Kim Bernard, de deux ans son aîné, entré en septembre au CNSM de Lyon, qui lui a succédé pour la sonate en mi bémol de Beethoven, Brahms et Chopin, un talent inouï découvert dès l’âge de 9 ans, et un art de l’improvisation exceptionnel tant en classique qu’en rythme jazz qui a enthousiasmé le public.

Son nom sera rapidement en haut des affiches prestigieuses. Les deux autres jeunes pianistes ont permis aux mélomanes de savourer les douze préludes de Chopin sous le doigté de Nicolas Bourdoncle, 16 ans, entré au CNSM de Paris en 2013, et déjà une incroyable maturité dans son jeu. Puis en finale en apothéose, l’interprétation en émotion de Liszt, Au lac de Wallenstadt et surtout Après une lecture du Dante, par Nicolas Van Dinh, 25 ans, Master II de la Haute école de musique de Genève en 2014. Epoustouflant !

Un hommage à l’esprit lisztien des lieux ! Les chefs d’œuvre de la musique sont mis entre de bonnes mains et c’est à Liszt en Provence que les futurs grands talents pianistiques se sont produits dimanche à ce tremplin jeunes talents qui va les envoyer sur les plus hautes marches.


Liszt en Provence a accueilli les grands noms de demain
La Provence

25 juillet 2014

Debussy, Chopin et Brahms revisités par de jeunes pianistes

Pour la première fois, Liszt en Provence vient d’accueillir dans son festival de jeunes pianistes, tous assidus des cours de perfectionnement de l’association Piano Cantabile. Les enseignements sont dispensés par deux pianistes réputés, Bernard d’Ascoli et Eleanor Harris. Ils sont heureux et fiers, comme leurs quatre jeunes poulains déjà distingués par plusieurs prix, d’être invités dans l’arène lisztienne où ne se produisent habituellement que des grands.

Thérèse Français avait tout prévu, et malgré l’orage de la soirée, le public fidèle a pu se replier dans les salons du château, tandis qu’au pied du grand escalier, les pianistes prenaient place au clavier. Un écrin de luxe, même si certains mélomanes étaient postés sur les escaliers, mais heureusement. avec des coussins…

“Rien n’est trop difficile pour la jeunesse” constatait déjà Socrate. On pourrait croire qu’il exagère. Mais tous les dictons du monde ne traduiront pas l’immense émotion quand un pianiste de 13 ans, comme Mathis Cathignol, aborde préludes et études de Chopin et de Debussy avec une technique brillante et sans faille. De même quand Kim Bernard, 15 ans, traduit avec une passion contenue une Rhapsodie de Brahms ou de déchaîner la furie de l’étude révolutionnaire de Chopin. Nicolas Bourdoncle, 16 ans, aborde lui avec relief, sensibilité et passion 12 préludes de l’opus 28 de Chopin. Enfin, Nicolas Van Dinh, 25 ans, soulève les passions lisztiennes dans “Après une lecture de Dante”, avec les basses du piano Fazioli plus impressionnantes que le tonnerre.

Étonnamment encore, quand Kim Bernard revient, tout à la fin, improviser. ”Une pratique que j’encourage”, souligne Bernard d’Ascoli. Sous les doigts décidés, et un son maîtrisé, c’est d’abord un monde emprunt des couletus debussistes, ravéliennes et satiennes, puis de celles du jazz avec déjà tous les ingrédients du meilleur swing…

La musique classique et le piano ont encore de beaux jours devant eux, grâce à ces jeunes musiciens qui sont déjà des talents d’aujourd’hui, et les grands noms de demain.

F.P.


Piano Cantabile présente ses trois jeunes solistes
La Provence

22 novembre 2014

Demain à 15 h 30, Bernard d’Ascoli et Eleanor Harris présenteront trois jeunes solistes sur la scène du Comoedia d’Aubagne.

L’association Piano Cantabile dispense des cours particuliers et adaptés à chacun avec le pianiste de renommée internationale Bernard d’Ascoli et sa collaboratrice Eleanor Harris, elle-même diplômée de la Royal Academy de Londres et de la London University. C’est dans un cadre idyllique, au pied du Garlaban, au calme dans la pinède provençale, que Bernard propose des cours d’interprétation et de perfectionnement aux jeunes pianistes ayant déjà reçu au moins une médaille d’or en conservatoire de région. Ces jeunes talents sont ainsi préparés dans les meilleures conditions possibles aux concours des conservatoires de Paris et de Lyon et à tous les concours internationaux. Et une fois l’an, tradition bien établie à Aubagne, Bernard et Eleanor présentent quelques-uns de leurs meilleurs élèves au public aubagnais toujours friand de bonne et belle musique. Dimanche prochain, vous pourrez ainsi applaudir Mathis Cathignol, 14 ans, qui est diplômé du conservatoire d’Aix dans la classe de Michel Leduc. Mathis a obtenu le 1er prix du concours Flame et a rejoint Piano Cantabile en 2014. Il interprétera une sonate de Beethoven, une étude de Debussy et deux pièces de Chopin.

Kim Bernard, 15 ans, viendra ensuite. Découvert par Piano Cantabile il y a plus de six ans, il a obtenu à 12 ans à peine son diplôme du conservatoire de Toulon dans la classe de Célimène Daudet. En 2013 il a intégré le conservatoire de Lyon dans la classe de Florent Boffard. Il interprétera un prélude de Bach, une rhapsodie de Brahms, un extrait de Gaspard de la nuit de Ravel et enfin une étude de Chopin.

Le concert sera clôturé par la prestation d’Amandine Habib qui a obtenu son prix en 2007 au conservatoire de Lyon. Elle poursuit actuellement une belle carrière de soliste et de chambriste en France et à l’étranger. Elle vient d’enregistrer un disque autour de Jean Sébastien Bach qu’elle a préparé avec l’aide de Piano Cantabile et qui sera en vente début 2015. A son programme : la partita numéro 2 de Bach et une chaconne en ré mineur de Bach sur une transcription de Busoni.

Tarifs: 12€ et 8€ pour deux heures de spectacle ce dimanche 23 à 15 h 30

A.M.