2007

Trois élèves de Piano Cantabile tentent l’entrée au Conservatoire
La Provence

Mars 2007

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Bernard d’Ascoli : itinéraire d’un pianiste
La Provence

Août 2007

Cet artiste d’exception, aveugle à 3 ans, a joué dans plusieurs grandes salles internationales. Il dirige à Aubagne l’association Piano Cantabile.

Aubagnais d’origine, Bernard d’Ascoli ne s’est véritablement intéressé à la musique qu’à partir de 11 ans. Sa vie, il l’a doit surtout à sa mère. Elle l’a soutenu avec acharnement, inspiration et dévotion. Il devient aveugle à 3 ans, et à 7 ans, il entre en CM2 dans une institution privée pour enfants en difficultés pédagogiques.  » Nous étions 8 par classe et c’est le noeud de ma vie car mon caractère s’est formé à la loi des durs « , explique t’il. Élève brillant, il passera son bac avec mention à l’âge de 15 ans. Tout bascule à 11 ans, lorsque la musique entre véritablement dans sa vie.  » C’est un choc émotionnel lors de ma rencontre avec un professeur d’orgue marseillais, Sauveur Bruscchini, dont la compétence et l’enthousiasme communicatif m’apprennent à ouvrir les oreilles « . Le professeur repère immédiatement dans cet enfant, un artiste hors du commun et Bernard entreprend alors des études pianistiques sérieuses. Il apprend la musique braille étudie le solfège au conservatoire de Marseille. Ensuite, tout s’accélère. Il travaille et progresse grâce à des professeurs qui vont l’emmener vers les concours internationaux.  » je suis entré dans la classe de piano dirigée par Pierre Barbizet de Marseille, et Rose Lejour m’a suivi pendant 10 ans dans son lointain Jura  » . L’artiste donnera son premier récital d’orgue à 12 ans et au piano 2 ans plus tard.

Une vie trépidante
A 19 ans, il arrête l’orgue, gagne le 1° prix au concours de Barcelone en 1978 et achète un Steinway  » qui est toujours dans le salon « . Il est ensuite lauréat des concours Marguerite Long, Bach de Leipzig et Chopin de Varsovie. Sa vie devient trépidante, il se produit pour son premier grand récital à Londres où il rencontre sa compagne, Eleanor Harris, et en 1981, le pianiste se lance dans une carrière professionnelle avec dotation, agent, engagements multiples. Il se produit à Tokyo, Melbourne, Sydney, Washington et Boston.  » Ce fut, analyse-t-il, une période de doute face au stress et aux responsabilités. La pression devenait intense et les engagements s’enchaînaient « , mais tout en souriant, il précise  » ça a tenu « 

2 élèves entrent au conservatoire national de Paris
Vers 1996, sa 2° voie se dessine. « C’est un nouveau tournant pour moi avec naissance de notre fils Stéphane » . Le virtuose désire conserver ses acquis tout en dirigeant des master classes. Le projet de l’association Piano Cantabile prend alors forme et est lancé en 2001. Avec l’aide d’Eleanor, elle-même pianiste britannique de haut niveau, ils assurent tout au long de l’année dans leur résidence d’Aubagne, des cours d’interprétation et de perfectionnement instrumental. Cette structure, subventionnée par la région, le département et la commune, permet de récupérer des jeunes qui sortent des conservatoires et qui se destinent aux conservatoires supérieurs de Paris ou de Lyon, ou aux écoles de formation destinées aux futurs professeurs de conservatoires. En 2006, une trentaine d’étudiants a bénéficié des cours. 3 d’entre eux ont été présentés au conservatoire supérieur de musique de Paris et 2 ont réussi l’entrée. C’est une performance exceptionnelle car 17 places seulement étaient ouvertes pour 129 candidats. Cette réussite est certainement due à la valeur des postulants, Fabrice Bibas et Paisit Bon-Dansac, ce dernier tout juste âgé de 14 ans, mais aussi à la qualité des enseignements prodigués par l’association Piano Cantabile.

Tout en faisant un retour sur son parcours exceptionnel et grandiose, l’artiste exprime ses souhaits de se développer autrement et notamment grâce aux nouvelles possibilités que lui offre l’informatique. Cette technologie n’étant bien sûr qu’un moyen et non une fin. Et en s’adressant à sa compagne, il explique  » Eleanor m’a toujours soutenu et rassuré et elle m’aide en permanence. Cette association, c’est aussi son oeuvre car elle intervient en complément, fait des études sur la mémorisation, gère les gestes et les défauts d’attitude des pianistes « . Et de conclure  » Nous avons une grande chance de vivre à la campagne et d’assouvir notre passion pour la musique et pour la vie sans contrainte d’aucune sorte « .

Ne manquez pas le prochain récital de ce pianiste exceptionnel. Il se produira le 24 novembre prochain au Comoedia d’Aubagne.

Jacques Giuliani

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Bernard d’Ascoli, un pianiste d’exception
La Marseillaise

Novembre 2007

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Pianissimo avec Bernard d’Ascoli
Aubagne au jour le jour

Novembre 2007

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Bernard d’Ascoli, un virtuose au Comoedia
La Provence

Décembre 2007

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Clavier lumineux au théâtre Comoedia
Zibeline

Décembre 2007